La pose d’un implant dentaire a pour but de remplacer une racine dentaire absente, en fixant dans l’os une vis, le plus souvent en titane : cette « racine artificielle » va accueillir dans un second temps une prothèse de type couronne.
Pour répondre aux contraintes mécaniques importantes s’exerçant sur l’arc dentaire, un implant dentaire réussi suppose une fixation parfaite de la vis dans l’os du patient. Cette « soudure » naturelle s’effectue en quelques mois par un processus biologique dit d’ostéo-intégration, à condition que l’os soit de bonne qualité. Ce tissu osseux doit être en effet suffisamment épais et suffisamment profond pour être foré et accueillir une vis de dimension adéquate.
Si le tissu osseux est insuffisant, la chirurgie pré-implantaire a pour but de reconstituer d’abord l’os défaillant, pour le régénérer.
La chirurgie pré-implantaire n’est pas systématique : c’est le bilan parodontal et osseux pré-implantaire qui va déterminer la qualité du tissu osseux.
Pour apprécier parfaitement l’épaisseur, la profondeur et la densité de l’os, le chirurgien-dentiste prescrit des examens d’imagerie médicale permettant de visualiser l’os : radio panoramique, scanner dentaire, cone-beam… L’interprétation de ces examens détermine l’éventuelle perte de tissu osseux à reconstituer au préalable.
Les techniques de chirurgie pré-implantaire dépendent de la quantité de tissu osseux manquant et de sa localisation. C’est pourquoi la chirurgie pré-implantaire reste une chirurgie sur-mesure, nécessitant le regard et l’expertise d’un spécialiste en implantologie.
Pour corriger une perte de substance osseuse modérée de l’alvéole dentaire, le chirurgien-dentiste réalise un comblement alvéolaire par régénération osseuse guidée. Un substitut osseux sous forme de granules est placé dans l’alvéole, afin de permettre une régénération osseuse en 4 à 6 mois. Le plus souvent, la pose de l’implant dentaire s’effectue durant le même temps opératoire, sous anesthésie locale. Ces bio-matériaux sont parfaitement tolérés, sans risque pour le patient.
Pour corriger une perte de substance osseuse importante en profondeur à hauteur des sinus, le chirurgien-dentiste choisit une technique de comblement sinusien appelé aussi sinus lift. Sous anesthésie locale, il accède aux sinus par voie crestale ou latérale, afin d’apposer un produit de comblement pour épaissir le plancher du sinus osseux. Si la hauteur à restaurer est faible (2/4 mm), la pose de l’implant peut être effectuée dans la foulée. Dans les autres cas, il faut attendre 4 à 8 mois la cicatrisation correcte du comblement sinusal.
Pour corriger une perte de substance osseuse importante en épaisseur, le chirurgien-dentiste a recours au comblement par greffe osseuse d’apposition. Le tissu osseux servant de greffon est en général prélevé sur la mâchoire inférieure près des dents de sagesse, avant d’être glissé sous la gencive du site receveur à reconstruire. Une fois stabilisé, il est soudé par de petites vis d’ostéosynthèse, la cicatrisation complète demandant de 4 à 6 mois. Il n’existe aucun risque de rejet puisque donneur et receveur sont la même personne (autogreffe).
Site Médipôle
2 Rue Albert Schweitzer,
66330 Cabestany